Le MJ LAB s’allie à l’École des Mines de Saint-Etienne

Le MJ LAB, le département recherche de MJ INNOV, est actuellement en partenariat avec l’École des Mines de Saint-Étienne. Long NGUYEN, notre chercheur en Intelligence Artificielle y effectue sa thèse sur la modélisation multimodale, multidimensionnelle et dynamique des pratiques non médicamenteuses – Application à la Tovertafel, encadrée par les maîtres de conférences Laurent NAVARRO et Benjamin DALMAS.

Benjamin, Long, pouvez-vous nous présenter vos parcours professionnels ?

Benjamin DALMAS : Je suis enseignant chercheur à l’École des Mines de Saint-Étienne depuis 3 ans. Ma spécialité concerne les sciences des données de santé, principalement sur des méthodologies autour du Machine Learning et de la modélisation de processus de soin. J’ai effectué un Master MIAGE, Méthodes Informatiques Appliquées à la Gestion des Entreprises, c’est tout ce qui concerne l’informatique dans les entreprises axé business. J’ai par la suite passé un Doctorat en 2018 où j’ai travaillé sur la modélisation des parcours de soin pour les personnes âgées en Auvergne. Et aujourd’hui j’enseigne, c’est donc ma double casquette avec la recherche. Mes cours portent principalement sur les thématiques de sciences des données appliquées à la santé mais aussi sur des applications diverses.

Long NGUYEN : Pour ma part, j’ai un profile plutôt interdisciplinaire avec une formation initiale en Ingénierie financière et une formation continue en Statistique et Informatique pour la Science de Données. Entre les deux formations, j’ai eu des expériences en entrepreneuriat car je suis passionné par l’innovation.

Comment définiriez-vous le métier de chercheur ?

B. D. : Selon moi, chercheur signifie d’abord se poser les bonnes questions. Des réponses, tout le monde en a, il est assez facile d’en trouver mais il faut dans un premier temps avoir les bons questionnements. Ce point se révèle difficile pour nous, les chercheurs, lorsque nous débutons notre thèse. Quelles problématiques allons-nous devoir résoudre ? C’est là, notre premier travail. On pense souvent aux chercheurs qui bricolent ou testent des choses, mais avant cette phase d’application, il y a tout un travail en amont. 

Il y existe également une deuxième définition du métier de chercheur, qui est celle d’accepter que l’on ne sache rien ou une toute petite partie de notre sujet d’étude. Être chercheur s’apparente donc à assimiler progressivement des petites connaissances que nous n’avons pas encore acquises mais qui existent bel et bien. 

L. N : Je découvre toujours le métier de chercheur car il s’agit seulement mon deuxième projet de recherche après un stage au sein du laboratoire Hubert Curien. Pour moi, être chercheur est une chance. La chance de pouvoir essayer, de mettre en évidence son propre idée pour participer à la construction du monde de demain. De plus, ce qui me fascine toujours est la motivation des chercheurs pour le bien commun. Venant du monde d’entreprise, la production scientifique non indexé au profit pour garantir un bien commun minimum me semble étrange au premier abord. Mais en effet, cette volonté de créer une véritable communauté scientifique qui incite de vraies collaborations, de vrais partages de connaissances qui fait avance notre civilisation à travers l’histoire de l’humanité.

Long, pourquoi t’es-tu orienté vers cette problématique des technologies dans la santé ?

L.N : La crise sanitaire a mis en évidence les besoins essentiels de l’être humain. Plus que jamais, la santé est au cœur de toute l’attention. Les gouvernements, les institutions, les ménages investissent massivement en santé. Les autres dépenses deviennent soudainement superflues. Pour maximiser l’impact de mes travaux de recherche, il est tout à fait naturel de m’orienter dans ce domaine.

Une méthodologie méticuleuse pour une thèse ambitieuse

La recherche sur la modélisation multimodale et multidimensionnelle des pratiques non médicamenteuses sera mise en application sur la Tovertafel, la table magique, au sein du MJ LAB. Elle sera segmentée en trois étapes principales : 

            -Étape 1 : La captation de tout ce qu’il se passe autour d’une séance Tovertafel, les émotions, les interactions, les expressions verbales, etc.

            -Étape 2 : La modélisation de toutes les données captées lors de l’étape précédente.

            -Étape 3 : La création d’un système de recommandations basées sur les contraintes rencontrées par les personnes âgées.

L.N : Le plus gros défi sera de respecter les échéances de chaque étape. Trois années de recherche restent un timing ambitieux pour capter et analyser toutes les données. C’est donc la première étape, celle dédiée aux captations des données qui sera la plus longue. L’objectif étant d’en récolter un maximum avec la plus grande pertinente. De plus, j’espère voir la mise en application du dispositif lorsque la phase R&D sera terminée.

Pourquoi avoir choisi l’école des Mines ?

L. N : L’École des Mines de Saint-Étienne est membre de l’Institut Mines-Télécom elle-même directement rattachée au Ministère en charge de l’industrie, et fait partie des plus prestigieuses écoles d’ingénieurs en France. Cette école de plus de 200 ans, joue également un rôle très important dans l’accompagnement des entreprises à la transition industrielle. Faisant partie de la force de recherche de cette école prestigieuse est un honneur pour moi.

L'école des Mines de Saint-Étienne©  (42)
L'école des Mines de Saint-Étienne© (42)

Ce partenariat entre MJ INNOV et l’école des Mines converge vers un objectif commun : l’amélioration de la qualité de vie des personnes présentant des troubles cognitifs. Ce rapprochement se justifie par une synergie commune et une volonté partagée de trouver des solutions concrètes, à des problématiques réelles, faisant sens pour nos métiers et nos sociétés.

Vous pouvez suivre la thèse de Long  sur la page LinkedIn du MJ LAB, ou sur notre site internet, des Podcasts sont à venir.

Les équipes MJ INNOV & MJ LAB